jeudi 11 octobre 2007

[Rock on Lille] Gomm, guitares synthético-vintage.

À l’instar d’une icône glam-pop qui criait à qui voulait bien l’entendre que « c’est un peu collant sur le coup, (mais) le colorant met du goût », la Gomm que je m’en vais vous présenter aurait plutôt tendance à te soulever les pieds du sol, et à te donner envie de remuer des genoux, tel un Forest Gump en pleine crise de croissance.

Et pour cause, ce groupe lillois, formé à la fin des nonanties, s’inscrit dans une tradition punk-rock énergique, tout en flirtant avec l’electro et la pop, où les guitares viennent flirter avec de bons gros vieux synthés analogiques (d’où le titre de la propa !), où les voix s’appellent et se répondent, et où la rigueur des constructions hypnotiques des morceaux n’a d’égale que la synergie développée par les musiciens. Gomm, c’est un acronyme bien glucose : Guillaume aux claviers, Olivier à la batterie, Marie au chant (rhaa lovely !), et Mathieu à la guitare. Tout ce beau monde dégage une énergie incroyable sur scène, et c’est ainsi qu’ils se font leurs premières armes.

C’est en tournant un peu partout dans la région, mais surtout en se faisant remarquer hors de celle-ci que Gomm commence à se faire un nom. 2002, le groupe sort son premier EP autoproduit intitulé « Break Machine », contenant quelques titres comme « I Need » ou « Break Machine » qui définissent déjà la marque de fabrique du groupe. Par ailleurs, l’identité visuelle du groupe est déjà assurée par King Moka (qui réalisera les visuels de tous leurs albums, ainsi que du site internet), qui s’inspire fortement d’une ambiance vintage, mêlant collages de vieilles photos et design hype contemporain. Les expériences scéniques s’enchaînent (premières parties de nombreux groupes tels que Venus, Girls in Hawaii, ou encore Nada Surf, festival de Dour en 2002), et permet au groupe d’enregistrer son premier LP en 2004 intitulé « Destroyed To Perfection ». L’ambiance scénique du groupe est pleinement retranscrite dans ce premier disque de onze titres, dont l’urgence des riffs rock implacables et la spontanéité des prises de sons font de ce disque une véritable bombe dans le paysage rock français.

Performances scéniques et contacts avec le public vont crescendo. De la première partie de Placebo à Arras pour le Main Square Festival en juin 2004 à la tournée des Forums FNAC, Gomm confirme son charisme et son assurance auprès du public, dont l’intérêt ne fait que croître. Le groupe continue son petit bout de chemin, signant en 2005 chez Pias et cherchant à expérimenter davantage les sons, et début 2006, ils entrent en studio pour enregistrer leur nouvel opus. La plupart des prises de sons se font avec les quatre musiciens ensemble, et c’est naturellement que le titre de l’album « 4 » est trouvé. Gomm va encore plus loin dans la conceptualisation et l’expérimentation de leur démarche : hyptnotiques rythmiques, compactes, claviers et guitares à l’image des voix masculines et féminines, s’entrechoquant, parfois se caressant pour mieux s’envoler ou se disputer. Bref, Gomm se singularise davantage en refusant les compromis, s’inscrivant dans la durée comme l’un des groupes les plus ambitieux et les plus décoiffants de la décennie (je pèse mes mots !).

Traditionnelles lianes :

http://gomm.free.fr/ (site officiel, avec quelques titres en téléchargement gratuit)
http://www.myspace.com/myspacegomm (comme son nom l’indique, n’est-ce pas)

1 commentaire:

Unknown a dit…

Chez moi j'ai une statue en hommage à la chanson "To be your friend".